dimanche 31 janvier 2016

martine camors













Martine CAMORS

Sculpteur
En bronze, en pierre, ou en terre, Martine CAMORS sculpte des silhouettes. Des femmes seules, le corps en tension et le regard dubitatif. Des couples enlacés dont seuls les bras se détachent et individualisent les êtres. Des personnages en alerte, en mouvement, interpellés par un bruit qu'ils sont seuls à reconnaître. Chaque tension est identifiée dans la densité de la matière dont ils sont faits. Le raku, lisse et brillant par endroits, se craquelle sur une cuisse rebondie, le bronze lumineux, soudain se flétrit dans le creux d'une poitrine, la surface des corps contrastés à l'infini, voici ce que recherche l'artiste, "pour sculpter la réalité, pour la rendre différemment belle."
Alexandra Bourré - Pratique des Arts N°61 / 2005

le peuple de papier de jf glabik



samedi 30 janvier 2016

le peuple de papier de jf glabik


thierry benanati















L'artiste nous dit de lui : 
"Qu’elles soient animalières ou pas, mes oeuvres sont censées révéler une réalité invisible, une vérité cachée de chacun des sujets, sous forme d’allégorie, grâce à la symbolique. Avant de devenir des bronzes, les originaux sont en plâtres, fer et cire. C’est dans le plus grand respect des règles de l’art que toutes ces oeuvres sont un authentique travail de sculpteur et sont donc créées puis réalisées par l’artiste.
Aujourd’hui essentiellement en bronze, mes premières oeuvres étaient en fer, que je travaillait par touches, comme pour la terre, mais à 3500°. Le travail d’un original en acier est de loin bien plus éprouvant et dangereux que le travail de la cire ou du plâtre. Ici tout est dur, coupant, lourd et extrêmement résistant. C’est une véritable épreuve que de réaliser et ciseler et surtout donner vie à une oeuvre en acier, dont l’élégance ou le mouvement feront oublier la force, la rigueur et l’endurance que le travail de cette matière demande au sculpteur."

vendredi 29 janvier 2016

gilles manson
















- Gilles Manson est de formation paysagiste et sculpteur autodidacte. « J’ai toujours aimé taper le caillou ! J’ai le geste dans la tête », ironise l’artiste. Différent de ses confrères plus conventionnels, il joue du bonheur, du sourire, voire du rire. Depuis son « aquarium » petit atelier grand comme un mouchoir de poche, il tape, il tape ! Entouré de ses pierres du Poitou, ciseaux et autres râpes, son bonheur de sculpter n’a d’égal que le regard de sa muse, « la grenouille », discrètement présente dans toutes ses œuvres. Il a souhaité organiser une présentation d’œuvres joyeuses, caustiques, moqueuses de la société. Ses réalisations ont été présentées en 2013 à la chapelle du Carmel de Bois-Guillaume, avec d’autres artistes, au « Salon des déjantés », dont il est le créateur
Gilles fait partie de cette catégorie d'hommes tellement attachant et  talentueux, que l'on veut qu'il fasse partie de nos  amis; et J'ai l'immense privilège de faire partie de ceux-ci.
Ainsi, nous avons partager les bons et les mauvais moments de notre existence avec toujours un immense bonheur de se cotoyer. Il est de plus un immense sculpteur plein d'humilité et de sensualité ! 

le peuple de papier de jf glabik



jeudi 28 janvier 2016

jacqueline Falière











Jacqueline FALIERE
Née le 5 octobre 1934 à Montrouge
... Jacqueline et Pierre Falière-Pariot habitent Pont-Audemer depuis plus de quinze ans. Avant d'être des figures incontournables de l'activité artistique de la ville, ils ont vécu et travaillé à Paris. S'ils ont aimé les métiers qu'ils ont exercés, retoucheuse de photographies pour Jacqueline et chimiste pour Pierre, ils ont entamé parallèlement une activité d'artistes qui depuis près de cinquante ans est au coeur de leurs vies.
C'est Jacqueline qui a d'abord commencé la peinture, dans un style proche de Léonor Fini, elle a connu quelques succès, rencontre André Breton, rue Fontaine qui l'a encouragée, jusqu'à ce que son style bifurque subitement et heureusement vers ce qui est aujourd'hui sa manière...
... Une technique à l'huile mate. Un style figuratif faussement naîf qui lui permet de jouer des proportions et de l'espace pour laisser libre cours à sa fantaisie. Au spectateur de suivre le fil à travers le plan du tableau, de reconstituer l'histoire, la vraie ou celle qu'elle peut s'inventer, en rassemblant les indices, les épisodes épars. Minuscules ou énormes, les personnages grotesques et émouvants flottent entre les aplats et les motifs faits de taches, de lignes, de points qui animent le plan d'une richesse très graphiques, presque "textile" qui participent à la complexité du voyage, à l'impression de se perdre, au plaisir aussi de la découverte de ce petit détail qui vous rattache alors au fil de l'histoire. Car c'est par un jeu perpétuel et subtil entre le fond et la forme, le lointain et l'étendue, l'aplat et le motif que Jacqueline construit ses compositions éclatées comme des labyrinthes où le réel se raconte autrement...
                                                                                    Christian Tangre
(Extraits du catalogue de l'exposition rétrospective de Jacqueline et Pierre Falière-Pariot, organisée par la Ville de Pont-Audemer à l'éclat, théâtre de Pont-Audemer du 16 octobre au 8 novembre 2008).
Pierre Falière-pariot nous a malheureusement quitté depuis l'écriture de cet article ; un hommage lui a été rendu en mai dernier lors du salon de Saint-Léger du bourg denis.